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Ne faites pas de serment - Juges 11,29-40 / Jacques 5,12 / Marc 6,14-29

Publié le 12/12/2008 à 12:00 par predications
Prédication du pasteur Marc Rossier
prononcée aux Diablerets, le 28 octobre 2007
à La Forclaz et aux Mosses, le 19 août 2007

Ne faites pas de serment
(Juges 11,29-40 / Jacques 5,12 / Marc 6,14-29)

L’histoire nous raconte que le jeune Martin Lüther, pris en plein orage sur un chemin de campagne, jura que s’il en ressortait vivant, il donnerait sa vie à Dieu. C’est ainsi qu’il devint moine.
Nous arrive-t-il encore aujourd’hui de jurer, de faire un serment ? Et qu’est-ce que c’est au juste qu’un serment ? Le mot serment vient du latin sacrare qui signifie « rendre sacré ». Jurer, ou faire un serment, ça veut dire littéralement, donner un caractère sacré, un caractère divin à une parole, à une promesse. Dit autrement : faire un serment, c’est prendre Dieu comme témoins d’une parole, d’une promesse ou d’une décision que je prononce.
A quoi ça sert, de faire un serment ou de jurer au nom de Dieu ? C’est une façon de donner un poids peu commun à certaines paroles aux yeux et aux oreilles de ceux qui les écoutent.
C’est une façon de faire donner une importance différentes à certaines paroles, au milieu d’autres paroles qui en ont peut-être moins. Les serments sont souvent prononcer dans des périodes d’incertitudes ou des situations délicates. Ainsi nous connaissons le serment célèbre de l’apôtre Pierre, au moment où il a jurer ne pas connaître Jésus, au moment où celui-ci se trouva au tribunal.
Nous est-il arrivé de prendre Dieu à témoin d’une de nos promesses ? Je dois dire que, malgré la défense de l’épître de Jacques, malgré la défense de Jésus lui-même en Matthieu 5, il m’est arrivé de faire des promesses, à la façon de Jephté.
Il me semblait avoir tellement besoin de quelque chose, ou qu’un événement se produise, que j’ai fait des sortes de marchés avec Dieu : si tu m’accorde ceci, alors je ferai cela. Si tu m’exauces, je deviendrai meilleur. Or vous avez devant vous un parjure qui vous parler et vous fait la leçon. Parce que j’ai été exaucé, mais je n’ai pas réussi à tenir certaines promesses. La seule chose que j’ai gagnée dans mon serment, c’est d’être absolument dépendant aujourd’hui du pardon de Dieu, parce que je me suis rendu juridiquement coupable devant lui.
Il y a aussi d’autre sortes de marchés avec Dieu. Je sais que dans l’autre sens, certains lui disent : « Si tu ne m’exauce pas, je ne croirai plus »
Que faut-il penser de cette façon de faire ? Autant Jésus que l’apôtre Jacques nous enjoignent à ne pas faire de serment. Est-ce une façon de nous protéger ? Que ton oui, soit oui, que ton non soit non ! c’est surtout une façon de donner du poids à chacune de tes paroles, sans avoir besoin de jurer.
Tant Jésus que Jacques nous rappellent le poids des mots. Même prononcé à la légère comme ceux du roi Hérode tout émoustillé par l’alcool et l’érotisme de sa fille.
Si nous n’y prenons pas garde, La langue est une arme qui peut blesser, qui peut tuer, qui peut mettre à terre, et souvent de façon stupide. Et quand la langue à prononcé les paroles, quand elles sont sorties, ont ne peut plus les reprendre pour les corriger ou les effacer. Le mal est fait. Tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de parler, voilà un proverbe que l’on aurait pu suggérer à Jephté et à Hérode.
A cause de ces serments, deux vies ont été écourtée stupidement. Deux vies innocentes, deux vies qui apportaient du bien. La joie de la fille de Jephté, les paroles de Dieu par la bouche du prophète Jean-Baptiste.
Ne faite pas de serment, ne jurer pas au nom de Dieu, mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non. Jésus ajoute même : tout ce que vous direz en plus vient du Malin, donc de Satan.
C’est surtout un appel à vivre sans hypocrisie, sans masques, sans tirades lyrique, sans chercher à attendrir les hommes ou le ciel par des paroles trafiquées. Le Seigneur sait ce dont nous avons besoin avant même que nous l’exprimions dans la prière. Il n’y a pas besoin d’autres artifices que notre simple authenticité. Et si je prie authentiquement, je peux dire à la fin de ma prière : au nom de Jésus, amen ! Ce que je viens de dire est vrai. Je n’ai pas caché mes peurs, je n’ai pas caché mes espérances. Il n’y a pas besoin de monnayer un exaucement. Sous peine de se retrouver parjure.
Et si je me livre authentiquement au regard de Dieu, si je ne magouille pas, si je ne triche pas, si je me soumets à sa lumière, alors je découvrirai certainement que l’essentiel n’est pas tant dans l’exaucement de mes prières que dans ce bain de lumière et d’amour.
Alors je pourrai peut-être m’exclamer comme le psalmiste dans le Psaume 118 que nous avons partagé : Le Seigneur est pour moi, toute crainte disparaît. Que peut bien me faire un homme ? le Seigneur est pour moi, il vient me secourir. Je peux regarder dans les yeux ceux qui me haïssent.
Si de telles paroles étaient au cœur de Jean-Baptiste dans sa prison au moment où le garde d’Hérode est venu lui trancher la tête, alors la stupidité humaine est reléguée au rang des puissances réduites à néant.
C’est pour nous aussi un avertissement et un encouragement. Etre au service de Dieu n’est pas une garantie d’échapper à la stupidité des hommes. Si le plus grand prophète du Nouveau Testament est mort aussi lamentablement, c’est dire que nos malheur à nous ne seront jamais des punitions de Dieu. Nos malheur ne pourront atteindre que la chair et le matériel. Si je vis en Dieu, par transparence, par authenticité, dans l’exposition à sa lumière et dans le bain de son amour, alors qu’importe finalement ce que peuvent me faire les hommes. La seule chose qui importe c’est plutôt ce que moi je peux leur faire. Leur faire du bien, leur parler de mon bonheur en Dieu et dans le pardon de Jésus sur la croix. Eviter de les blesser par ma langue, en méditant les conséquences de mes paroles avant qu’elles ne franchissent la barrière de mes dents.
Avant tout, mes frères, ne faites pas de serment, ni par le ciel, ni par la terre, ni par n’importe quoi d’autre. Que votre oui soit un oui authentique et votre non un non authentique, afin que vous ne tombiez pas sous le coup d’une condamnation.
Amen!


Une prière
Seigneur Dieu, Père,
Ta parole est pour nous un sujet de louange.
Par elle, tu crée le monde et tout ce qu’il contient
Par elle, tu nous appelle, tu nous pardonne, tu nous réconcilie
Ta parole est notre lumière, elle est puissante
Or tu nous a également doué de la parole. Tu nous as armé de cette puissance créatrice, mais aussi dévastatrice.
Notre prière ce matin, Père, c’est que ce don de toi, ce don de la parole soit investi de ton Esprit.
Nous de demandons de rendre nos paroles authentiques, par de véritables oui et de véritables non.
Nous te prions également d’offrir à tes serviteurs cette relation contre laquelle les stupidités humaines ne peuvent rien. Nous pensons aujourd’hui aux chrétiens retenus en otages parce que nous en avons entendu parlé, mais tu sais combien sont ceux qui souffrent dans leur chair parce qu’ils ont remis leur esprit entre tes mains et dans ton amour.
Viens au secours de tous ces héritiers de la fille de Jephté et de Jean-Baptiste. Et que leur souffrances soient un témoignage de ton amour pour lequel ils se sont engagés jusque-là.
Nous te remettons également les situations qui nous touchent de près.
Nous nous remettons tous, tout entiers sous ton regard.
Au nom de Jésus ton fils, notre frère, accorde-nous ton Esprit !
Amen !