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le mouton perdu - Actes 2,42-47 / Luc 15,3-7

Publié le 03/05/2010 à 18:39 par predications Tags : mouton

Prédication du pasteur Marc Rossier

Prononcée à l’occasion d’une culte sur l’alpes

à Leysin, le 2 juillet 2006

à Vers-l'Eglise, 23 juillet 2006 

 

le mouton perdu

(Actes 2,42-47 / Luc 15,3-7)

 

c’est l’histoire d’un berger qui a cent moutons. Mais un jour, il s’aperçoit qu’il en manque un. Alors il fait quelque chose d’étonnant : il laisse le troupeau des 99 moutons, seuls sur leur pâturage. Il aurait pu dire, comme beaucoup d’hommes aujourd’hui : oh : un mouton de perdu, ça arrive, il a probablement déjà été dévoré par un loup. Sur cent moutons, il y en a toujours un ou deux qui se perdent. Je ne vais pas abandonner tout le reste de mon troupeau, et perdre mon temps à rechercher ce mouton qui est peut-être déjà mort.

Mais le berger de l’histoire de Jésus n’est pas comme ça : il laisse tout son troupeau pour se préoccuper du sort d’un seul mouton. Et il le cherche partout, il observe, il écoute, il explore les buissons, les ravins, les trous.

Et quand il le trouve : il ne gronde pas le mouton, il ne lui donne pas du bâton pour qu’il retourne bien vite dans les rangs du troupeau. Non il le porte. Vous avez déjà porté un mouton ? Un mouton adulte, ça peut peser jusqu’à 150 kg ! Eh ben notre berger est motivé : il décide de mettre son mouton sur ses épaule. Et il ne le ramène pas dans le troupeau tout de suite. Vous vous souvenez de ce que raconte Jésus, exactement ? le berger met son mouton sur ses épaule et il rentre chez lui.

Le berger prolonge donc le temps où ses 99 moutons vont devoir se débrouiller tout seuls. Pourquoi ?! Eh bien parce qu’il a envie de montrer son mouton à ses amis et à ses voisins. Il est tellement heureux qu’il veut faire la fête.

Cette histoire, Jésus nous la raconte pour qu’on comprenne un peu comment Dieu se comporte avec nous. Le berger, c’est Dieu. Et nous, nous sommes les moutons.

Jésus ne précise pas pourquoi un mouton a été séparé du troupeau et s’est perdu. Mais pour ceux qui l’écoutent, c’est très clair. Celui qui sépare le mouton du troupeau et le perd, c’est le diable. Vous savez, en grec : la langue dans laquelle le nouveau testament de la bible a été écrit, en grec, Diabolos, le diable, ça signifie justement : celui qui sépare.

Et puis, Jésus raconte aussi que le berger a des amis et des voisins. Les amis et les voisins du berger, eh bien ce sont les anges du ciel qui font la fête avec Dieu quand un homme, une femme ou un enfant retrouve son berger. C’est pour ça que Jésus termine son histoire en disant : il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul homme perdu qui commence une vie nouvelle que pour 99 autres personnes justes qui n’ont pas besoin de changer de vie.

Jésus nous raconte cette histoire dans la bible et c’est aussi pour nous réfléchir, chacun pour notre compte, chacun sur notre situation : Si j’étais un mouton : je serais où ? Est-ce que je serais dans le troupeau des 99 sages ? Ou est-ce que je ressemble plutôt à celui qui s’est perdu ?

Quand j’ai entendu cette histoire pour la première fois, je me suis tout de suite dit : ah ! mais moi, j’aimerais mieux être le mouton perdu. Comme ça, Jésus va venir me chercher, il va me trouver, il va me mettre sur ses épaule, il va me ramener chez lui et il va faire une grande fête dans le ciel, parce qu’il m’aura trouvé. Tandis que j’avais pas tellement envie d’être un mouton sage et que le berger ne s’occupe pas de moi.

Et peut-être que tu te dis aussi ça : des fois, je connais même des enfants qui font des bêtises exprès pour que leur parents s’occupent d’eux. Parce que si les enfants jouent bien sagement dans leur coin, les parents les laissent jouer et ne s’occupent pas.

Mais il y a une chose qu’on oublie quand on pense comme ça : quand on croit qu’il faut être rebelle pour attirer l’attention de Dieu sur soi. Ce qu’on oublie, c’est que pendant que Dieu est en train de chercher le mouton perdu, on a : d’un côté un mouton tout seul, en danger d’être dévoré et de l’autre côté, un troupeau de 99 moutons qui sont ensemble. Et ils ne risquent rien, même si le berger n’est pas là, il ne risquent rien et tu sais pourquoi ? Parce qu’il sont ensemble. C’est pour ça que le berger ose les laisser seul un bon moment. Il reviendra plus tard, mais il n’a pas peur pour son troupeau de 99 moutons, il n’a pas peur parce qu’il sait qu’il sont ensemble, il sait qu’ils sont reliés, le berger sait que les moutons vont s’aider les uns les autres. Si un loup s’approche, ils vont mettre les petits agneau au milieu du troupeau et les béliers avec leur cornes sur les bord du troupeaux pour repousser le loup, le diable qui aimerait bien éparpiller le troupeau pour attraper un des plus faible, un des plus facile à attraper.

Mais tant que le troupeau reste groupé, les bêtes féroces ne peuvent rien faire. Les moutons sont reliés les uns aux autres, comme dans une famille. Tu sais on parle d’ailleurs des liens familiaux. Comme si on était attachés ensemble dans une famille, pour que ce soit difficile de nous séparer, pour que le Diabolos ne puisse pas nous éparpiller.

Eh bien cette force du troupeau du berger, cette joie d’être ensemble, c’est la force et c’est la joie de l’Eglise. L’Eglise, ça veut dire la communauté, ça veut dire la famille des enfants de Dieu, ça veut dire la famille de tous ceux qui ont été baptisé et qui ont reçu leur prénom, non seulement de leurs parents, mais aussi de Dieu parce qu’il est aussi notre Père.

Et dans l’Eglise, même si Dieu semble parfois absent, c’est pas grave. On peut d’ailleurs se dire que c’est parce qu’il est parti à la recherche de ceux qui sont perdu. Il est à la recherche de ceux qui n’ont pas encore été trouvé. Et puisque nous sommes ensemble, nous n’avons aucune raison d’avoir peur, il ne nous arrivera rien, jusqu’à ce qu’il revienne. Jusqu’à ce qu’on puisse accueillir le mouton perdu et qu’il aura retrouvé.

Ensemble, en famille, en Eglise, il n’y a pas de raison d’avoir peur. Pourtant aujourd’hui, vous le savez sûrement, dans notre monde, il y a beaucoup de peur. Et cette peur, elle fait qu’il y a beaucoup d’égoïsme, il y a beaucoup d’individu qui, au lieu de rester fidèle à la famille, préfèrent réussir tout seul, mieux que les autres, préfèrent réussir leur vie par eux-mêmes et par leur propres forces. Parce que la peur, et surtout la peur de rater sa vie génère des illusions de ce genre. Alors aujourd’hui, ça devient difficile pour les familles. Parce que des parents préfèrent réussir leur vie plutôt que de réussir leur famille. En devenant grands des enfants aussi préfèrent réussir leur vie plutôt que de réussir leur famille et rejettent leur parents.

Et c’est la même chose pour la famille de l’Eglise. Beaucoup d’homme et de femmes préfèrent réussir leur parcours spirituel en solitaire plutôt que de réussir la cohésion et la communion des baptisés dans l’Eglise.

Tant et si bien que le troupeau des 99 moutons n’est pas un grand troupeau au milieu du monde. Et il est beaucoup attaqué par le diabolos qui aimerait le disperser.

Mais Jésus, le berger, aime ses moutons, et il sait que ce qui est bon pour eux : c’est qu’ils soient reliés, qu’il ne forment qu’un seul cœur, qu’un seul corps, qu’une seule âme. C’est pour ça que ce qu’il veut le plus, c’est partir à la recherche de tous ceux qui sont perdu. Et comme c’est pas facile de les retrouver, c’est chaque fois une immense joie dans le ciel, au moment où il peut en placer un sur ses épaules.

Chaque mouton est libre de défendre la communauté ou de se perdre, c’est à toi de choisir quelle place tu veux. Mouton sage ou mouton recherché. Dans un cas comme dans l’autre, si Dieu te semble absent, ce n’est pas parce qu’il s’en fiche. Et si tu te sens perdu, plutôt que de chercher Dieu, laisse-toi trouver par Lui, parce que dis-toi bien que c’est Lui qui te cherche.

                                                                           Amen !

 

 

 


Intercession

Seigneur,

Nous te disons merci pour le privilège d’être ensemble,
merci d’être unis, de former une belle famille en Eglise.

Merci pour les parents et les enfants qui se fient aux liens familiaux et qui apprennent à se faire mutuellement confiance

Merci aussi parce que tu es notre Père, parce que toi, tu nous fais aussi confiance et parce que tu est digne de notre confiance et de notre foi.

Nous te prions pour tous ceux qui sont seuls. Ceux qui le veulent et ceux qui en souffrent.

Donne à tous un esprit d’entraide, un esprit de paix, un esprit pour réussir ensemble, la construction d’un monde meilleur

Et dans cet esprit, donne-nous la joie de prier ensemble cette prière de tous les chrétiens :

Notre Père…,